Patrimoine Rural

Le Patrimoine Rural en Matheysine

L’aménagement du terroir :

Les habitants ont construit des chemins, rectifié la pente naturelle, constitué des terasses, édifié des mures de soutènement pour pouvoir accéder à leurs terres et les rendre productives.

Habitat groupé

Les constructions anciennes isolées sur le territoire de la Matheysine sont rares à l’exception de secteurs peu pentus où des grosses fermes ont pu s’implanter comme à la Salle-En-Beaumont, à Siévoz et plus haut en altitude à la Morte où à Lavaldens. Jusque dans les années 1950 le monde rural appliquait une politique de préservation des espaces cultivables en profitant de la meilleure exposition et en évitant les zones à risques. Les hameaux regroupent les fermes et bien collectifs (fours, lavoirs, fontaine, chapelles)  autour de chaque maison il y a un petit  jardin potager et des arbres fruitiers. La construction des mairies-écoles au XIX siècle renforcera la structure des villages. L’exode rurale et L’activité minière à la fin du dix-neuvième siècle ont participé à la diminution du nombre de fermes sur plateau ou réduits leur activité en transformant les grandes fermes en petites fermes avec un double actif.

Les fermes dans les vallées montagnardes (vallée de la bonne, la Malsanne et de la Roizonne) se regroupent sur les rives des torrents. En hauteur le paysan essaye de profiter au plus de l’exposition sud comme le petit hameau du Pay à 1380 m d’altitude et il favorise l’implantation en balcon comme à Oris en Rattier ou encore à  Sièvoz. La ferme est souvent en forme de L afin de se protéger du vent du Nord.

Dans le Beaumont où les pentes sont moins raides, les hameaux bénéficient pour la plupart d’une exposition à l’ouest. Sur le plateau matheysin les hameaux se sont implantés sur de petites éminences dominant les terres de culture. A l’ouest du canton de la Mure Monteynard, Marcieu, Mayres Savel , les villages et hameaux dominent les versants escarpés du Drac. Dans le pays de corps, au pentes forts, plusieurs hameaux sont groupés au sommet de « proues » ou éperons naturels, en situation dominante profitant ainsi d’un ensoleillement maximum.

Moins fréquente sont les ensembles construits en longueur le long d’un axe de circulation. Ce type de village cummule des fonctions commerciales ou artisanales et agricoles; les exemples  : Pierre Châtel, le Valbonnais, le hameau des Angelas, La Festinière …

Les Maisons unitaires :

Les maisons les plus anciennes remontent aux XVIIe et XVIIIe siècles.

La Plupart des maisons regroupent sous un toit unique le logis des hommes et les parties agricoles. L’écurie se trouve toujours au rez-de-chaussée, la grange occupe les parties supérieures. Ces fermes, constituées de grands volumes simples sont généralement rapprochés voir mitoyennes par un pignon en commun. Dans ce cas pour limiter la propagation des incendies on fait souvent dépasser le pignon au-dessus du toit. Des cours privées closes par un mur percées d’un portail, signe de notabilité sont assez rare on les trouve dans les communes suivantes :

- Les Côtes de Corps

- Saint Michel ou La Salle en Beaumont, Lavaldens ou Oris.

Les Maisons en longueur

Les fermes en longueur sont les plus fréquentes, comme dans de nombreux secteurs de l’Isère avec une configuration différents selon leurs environnements, en fonction de la topographie, de l’ensoleillement du terrain et les vents dominants.